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Le vin et les sulfites

Les sulfites, ou dioxyde de soufre (SO₂), sont des composés chimiques largement utilisés comme conservateurs dans l’industrie alimentaire et la vinification. Bien qu’ils soient efficaces pour préserver les aliments et les boissons, leur utilisation suscite des questions sur leurs effets sur la santé, et certaines personnes les craignent.


Les sulfites dans le vin

Les sulfites sont utilisés dans le vin pour :

  1. Empêcher l’oxydation : Ils protègent le vin contre les dommages causés par l’exposition à l’oxygène, préservant ainsi sa couleur, son arôme et sa fraîcheur.
  2. Contrôler les micro-organismes : Ils inhibent la croissance des bactéries et levures indésirables, assurant une fermentation stable.
  3. Stabiliser le vin : Ils aident à préserver la qualité du vin pendant le stockage et le transport.

Réglementation dans le vin

Les limites de sulfites dans le vin varient selon le type de vin et les réglementations locales. Par exemple :

  • Vins rouges secs : 150 mg/L (UE) ou 350 mg/L (États-Unis).
  • Vins blancs et rosés secs : 200 mg/L (UE).
  • Vins moelleux ou liquoreux : jusqu’à 300 mg/L (UE).

Les vins bio ont des limites plus strictes (de 50 mg/l en moins).


Les sulfites dans l’industrie alimentaire

Utilisations courantes

Mais les sulfites sont également utilisés dans de nombreux produits alimentaires pour leurs propriétés antioxydantes et antibactériennes, et rarement décriés dans ces cas. On les retrouve discrètement sous la mention E220 à E228.

  1. Viande hachée et charcuterie : Ils empêchent la décoloration et la prolifération bactérienne.
  2. Poissons et fruits de mer : Souvent parsemés dans la glace des étals, Ils maintiennent la fraîcheur et la couleur.
  3. Fruits secs : Ils empêchent le brunissement et la perte de texture.
  4. Produits transformés : Soupes, sauces, biscuits, et plats préparés peuvent en contenir.

Réglementation dans l’alimentation

Les limites dans les aliments varient selon les pays et les produits. Par exemple, dans l’UE :

  • Fruits secs : jusqu’à 1 000 mg/kg.
  • Crevettes et crustacés : jusqu’à 150 mg/kg.
  • Charcuterie : jusqu’à 450 mg/kg.

Comparaison entre les sulfites dans le vin et l’alimentation

  1. Concentrations :
  • Les concentrations de sulfites dans le vin sont généralement plus faibles que dans certains aliments transformés comme les fruits secs.
  • Cependant, le vin est souvent consommé en plus grande quantité que les aliments riches en sulfites, ce qui peut augmenter l’exposition.
  1. Objectifs :
  • Dans le vin, les sulfites protègent contre l’oxydation et les micro-organismes.
  • Dans l’alimentation, ils servent principalement à préserver la couleur, la texture et la fraîcheur.
  1. Perception :
  • On décrie souvent les sulfites dans le vin, car on les associe à des réactions allergiques ou d’intolérance.
  • Bien que tout aussi répandus dans l’alimentation, leur présence est moins visible, Notez qu’un hamburger contient plus de sulfites qu’un verre de vin blanc!


Conclusion

Les sulfites jouent un rôle essentiel dans la conservation du vin et des aliments, mais leur utilisation doit être encadrée pour minimiser les risques pour la santé. Bien que la plupart des gens tolèrent bien les sulfites, les personnes sensibles ou asthmatiques doivent être vigilantes. En choisissant des produits à faible teneur en sulfites, il est possible de réduire son exposition tout en profitant des plaisirs de la table et du vin.

Marco Mancini importe et commercialise des vins dosés à moins de 100 mg/litre, et donc bien tolérés même par les personnes les lus sensibles

vin et amphore

vin et amphore

une tradition ancestrale qui revient en force

Vin et amphore entretiennent une relation millénaire. Aujourd’hui, on constate un regain d’intérêt pour les vins affinés en amphore. Cette technique, qui remonte à plus de 8 000 ans en Géorgie et en Mésopotamie, consistait à utiliser des amphores en terre cuite enfouies dans le sol pour la fermentation et l’élevage du vin. Ce procédé ancestral s’impose aujourd’hui comme une alternative recherchée par les amateurs de vins authentiques et expressifs.

Pourquoi affiner un vin en amphore ?

Les vins affinés en amphore se distinguent par une intensité aromatique et une texture particulières. Voici les principales raisons qui expliquent cet effet unique :

1. Micro-oxygénation subtile

L’amphore, en terre cuite ou en argile, est légèrement poreuse, ce qui permet une micro-oxygénation du vin comparable à celle du fût de chêne, mais sans apport tannique. Cette oxygénation douce assouplit les tanins et l’acidité, tout en renforçant l’expression aromatique et la structure du vin.

2. Préservation du fruit et du terroir

Contrairement aux barriques en bois qui imprègnent le vin de notes vanillées ou toastées, l’amphore conserve la pureté du fruit et met en valeur les caractéristiques du terroir. Résultat : des vins plus vibrants, minéraux et fidèles à leur origine.

3. Inertie thermique

L’argile possède une grande capacité à maintenir une température stable. Cette régulation thermique favorise une fermentation lente et maîtrisée, ce qui enrichit le profil aromatique et apporte une sensation de profondeur accrue au vin.

4. Forme et circulation des lies

La forme ovoïde ou conique de l’amphore favorise une convection naturelle du liquide, limitant le dépôt des lies et éliminant le besoin de bâtonnage. Cela favorise une autolyse des levures plus homogène, enrichissant le vin en texture et en complexité.

Quel impact sur le prix des vins en amphore ?

L’élevage en amphore implique des coûts plus élevés pour plusieurs raisons :

  • Le prix initial d’une amphore est particulièrement élevé par rapport à une cuve inox.
  • La neutralité de l’amphore ne permet pas de masquer certains défauts, ce qui oblige les vignerons à utiliser uniquement des raisins de grande qualité.
  • L’affinage en amphore demande une surveillance accrue, augmentant ainsi les coûts de production.

Un exemple remarquable : Agylla de Paolo e Noemia d’Amico

Un excellent exemple de vin blanc élevé en amphore est Agylla, produit par la maison Paolo e Noemia d’Amico dans le Latium. Ce vin est issu du cépage Grechetto, réputé pour sa structure, son acidité marquée et ses arômes d’amande, d’herbes et de fruits jaunes. L’élevage en amphore :

  • Accentue son côté minéral et texturé,
  • Met en valeur son caractère salin, typique des sols volcaniques du Latium,
  • Apporte une texture soyeuse et préserve sa vivacité.

Les risques de l’affinage en amphore

Si elle n’est pas maîtrisée, la micro-oxygénation peut entraîner une oxydation excessive et mener à une madérisation prématurée du vin. Pour limiter ce risque, les vignerons peuvent :

  • Utiliser des amphores vitrifiées ou en grès, moins perméables à l’air,
  • Conserver les amphores dans des caves fraîches pour éviter les variations de température,
  • Adapter la durée d’élevage et assurer une surveillance rigoureuse du vin.

Conclusion

L’affinage en amphore séduit de plus en plus de vignerons et d’amateurs en quête de vins authentiques et expressifs. Grâce à ses effets sur l’oxygénation, la conservation du fruit et la complexité aromatique, cette méthode ancestrale s’impose comme une alternative précieuse à l’élevage en fût. Malgré un coût plus élevé, les vins affinés en amphore offrent une expérience unique et une expression pure du terroir.

Si vous souhaitez découvrir ce type de vin, pourquoi ne pas commencer par une bouteille d’Agylla ou explorer d’autres références issues de cette vinification singulière ?

Pourquoi plus de 950 Clients me font confiance….

Où acheter son vin italien ? Les possibilités sont nombreuses, et pourtant plus de 950 clients me font confiance. Pourquoi ?

  1. J’ai débuté mon activité d’importation de vins en 2012, et la majorité des viticulteurs avec lesquels j’ai commencé font toujours partie de ma collection.
  2. Je travaille principalement avec des particuliers plutôt qu’avec des restaurateurs. Ceci oriente ma sélection vers des vins de terroir plutôt que des « vins de marché ».
  3. J’ai suivi une formation de sommelier auprès de la FIS. Ceci me permet de critiquer un vin et de distinguer le bon du médiocre, non pas selon mes préférences personnelles, mais sur la base de critères objectifs.
  4. Je me concentre sur des cépages autochtones qui apportent des saveurs nouvelles et une originalité unique.
  5. Je ne m’éparpille pas sur toute l’Italie. Plutôt que d’importer seulement les appellations les plus connues, je privilégie une seule région : le Latium (pour laquelle je propose environ 70 références). Cette région, encore peu connue, offre des rapports qualité-prix très intéressants.
  6. Je sélectionne mes vins en tenant compte du sérieux du viticulteur, du terroir, du cépage et de la qualité. Le prix, lui, reste toujours le dernier critère.
  7. Je ne propose aucune étiquette connue, dont les noms ronflants exigent des prix surfaits, mais des vins de qualité accessibles à tout amateur.
  8. Cette activité est avant tout une passion pour moi, et je m’efforce de la transmettre à mes clients, comme en témoignent les avis laissés sur Trustpilot.
  9. Je suis en mesure de vous conseiller des vins adaptés à vos goûts ou à votre menu.
  10. Enfin, la quasi-totalité des viticulteurs avec lesquels je travaille adoptent des pratiques en bio, biodynamie ou agriculture durable.
  11. Je propose également des dégustations et des ateliers de découverte. Ces expériences permettent à mes clients de développer leur palais tout en découvrant les histoires derrière chaque vin et chaque viticulteur.
sassicaia

Ces grands toscans qui nous font réver….

Récemment, un ami m’a appelé en me disant : « Tu dois regarder l’émission de Rai 3 sur les vins… Tu vas en apprendre beaucoup. » Intrigué, je me suis empressé de retrouver l’émission sur Internet. Intitulée « Un vin sur mesure », c’est une enquête menée par le programme d’investigation Report.
Je connaissais déjà les fraudes habituelles dans le monde du vin : imitations, fausses étiquettes, et autres pratiques douteuses. Mais je suis resté stupéfait en découvrant que toutes (TOUTES) les grandes maisons toscanes trichent. Ces maisons, reconnues mondialement, vendent des bouteilles à plusieurs centaines d’euros en jouant sur leur prestige. Elles construisent leur image sur la rareté et l’excellence de leurs vins, prétendument produits avec un soin méticuleux. Selon la communication officielle, ces vins seraient le résultat de terroirs uniques, de climats exceptionnels et de décennies de savoir-faire.

La vérité

Pourtant, la réalité dévoilée par cette enquête est tout autre. À travers des documents exclusifs, Report démontre que certains des plus grands noms du vin toscan achètent chaque année de gigantesques quantités de vin en vrac auprès de négociants. Ces derniers se fournissent eux-mêmes auprès de courtiers et de producteurs dans diverses régions d’Italie. Le vin est ensuite modifié dans des laboratoires, où des correctifs améliorent la couleur, le degré d’alcool et les arômes. Ce vin transformé arrive alors dans ces maisons prestigieuses, qui peuvent ainsi produire un volume de bouteilles suffisant pour répondre à la demande croissante du marché mondial.
Souvent, ces vins proviennent de régions situées en dehors de la Toscane. Avec l’aide de documents frauduleux, comme l’ont révélé plusieurs témoins, ces vins se transforment en Chianti, Chianti Classico ou Sangiovese IGT Toscana.
Parmi les exemples cités dans l’enquête, la Cantina BORGHI joue un rôle clé. Cette entreprise achète des vins génériques de toutes provenances, notamment auprès de Vedovato, un fournisseur basé en Vénétie. Vedovato procède à des transformations chimiques et organoleptiques pour créer des vins « sur mesure », adaptés aux besoins spécifiques des clients, ou reproduisant les caractéristiques d’un échantillon fourni. Les vins rouges génériques deviennent ainsi subtilement des Sangiovese IGT Toscana, d’une valeur inférieure à 3 € le litre. Borghi se fournit également dans d’autres régions italiennes: les Abruzzes, les Marches ou la Sicile. Elle revend ensuite ces vins en vrac à des maisons de renom situées à Bolgheri ou dans le Chianti.

les chiffres

Les chiffres dévoilés par Report sont éloquents.
Ornellaia (comme les autres, se vante de produire ses vins avec ses propres raisins…) Mais que fait Ornellaia (dont certains vins se vendent à plus de 1 000 € la bouteille) avec ces vins en vrac qu’elle ne produit pas et dont l’origine est douteuse ?
Même raisonnement avec Barone Ricasoli, l’emblème du Chianti Classico, qui achète, en 2020, l’équivalent de 140 000 bouteilles à Borghi ?
Et que dire de la Tenuta San Guido producteur du légendaire Sassicaia, qui achète, en 2023, l’équivalent de 250 000 bouteilles de vin en vrac… à 3 € pour en faire des vins prestigieux allant de 60 € à 300 € la bouteille ?
Ces révélations ne se limitent pas à des hypothèses. L’émission présente des preuves tangibles, des documents compromettants et des témoignages accablants. Le pire, est que malgré la gravité de ces pratiques, les autorités compétentes restent passives de peur de l’ effondrement de la crédibilité du vin toscan, synonyme jusqu’ici d’excellence et de tradition.

voici le lien du reportage

conclusion

Mon grand père disait souvent : « fatti il nome, poi puoi rubare... ». Soit « fais-toi un nom, et ensuite tu pourras voler »… Et donc , mieux vaut trouver des vins qui n’ont pas encore de nom!

Prosecco … ou Prosecco ?

prosecco


La demande de Prosecco n’a jamais été aussi forte! En juillet 2024, plus de 500.000 hl de pétillant ont été embouteillés. Soit environ 70 millions de bouteilles en un seul mois!
Ceci en Vénétie! (qui en est la patrie), et en Frioul… Mais la demande est tellement forte, que les Brésiliens en produisent, avec la même dénomination (et qu’ils vendent aux Russes). Mais aussi les Australiens!
Et donc, victime de son succès, le Prosecco a augmenté sa production, mais est visiblement imité de toutes parts…
La nouvelle bataille des producteurs vénitiens, après avoir imposé le nom « Prosecco » dans le monde entier, est maintenant de le protéger. C’est ce qu’ils sont parvenus à faire déjà en Chine et en Nouvelle Zélande, mais le problème australien est différent. En effet, les viticulteurs australiens font remarquer qu’ils cultivaient déjà ce cépage avant que son nom ne soit changé en Glera et que l’appellation Prosecco DOC ne soit créée en 2009 . De nombreux domaines viticoles australiens ont planté des vignobles dans les années 1990 à 2000. Au cours des cinq dernières années, le chiffre d’affaires du Prosecco produit en Australie est passé de 60 millions de dollars à 200 millions de dollars aujourd’hui.
Après tout, dans le cas du Prosecco, on peut difficilement parler d’effet terroir sauf pour le Cartizze DOCG. (rappelons que Cartizze est une petite colline près de Valdobbiadene)
En attendant le Prosecco belge, nous pouvons vous proposer d’excellentes alternatives. (Et qui ne sont pas des imitations)

Buvez peu, Buvez mieux!


Le vin et la maladie d’Alzheimer!

Alzheimer et le vin

Croyez-vous aux statistiques?
Personnellement j’ai envie d’y croire! Surtout quand je lis que l’université d’Iowa a procédé à une étude relative à la maladie d’Alzheimer, et a porté sur 1.800 Britanniques âgés de 46 à 77 ans. Cette étude s’est étalée sur 10 ans entre 2006 et 2016. . Les personnes ont été sélectionnées sur des critères génétiques et sanitaires comparables, et ont subi des tests d’intelligence régulièrement.
Il a ainsi été établi une corrélation nette entre la consommation alimentaires et la maladie d’ Alzheimer. La conclusion (heureuse) est que le vin (rouge) et le fromage diminuent le risque de démence sénile! Cela pourrait s’expliquer par la présence de composés bénéfiques dans le vin rouge, tels que les polyphénols. ( qui ont des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes.)
L’étude ne précise pas le dosage, ni la qualité du vin, mais je serais partisan de croire que les vins bien choisis, en plus de faire du bien à votre santé (consommés raisonnablement) donneront du plaisir à votre palais….

Puis-je vous suggérer un vin bien chargé en polyphénols? Par exemple le Violone de Le Lase. Il s’agit d’un Montepulciano, (localement appelé Violone) réalisé par les sœurs Ceccarelli à Orte, entre Rome et la Toscane, sur la route des vins de la Tuscia.

Quel vin avec un spaghetti bolognaise ?

spaghetti bolognaise


Mais au fait, le spaghetti à la bolognaise n’est pas une recette italienne, mais selon les sources, américaine ou britannique. En réalité il n’y a pas de recette de spaghetti à la bolognaise à Bologne! Mais bien le ragù alla bolognese qui est assez éloigné de la recette légendaire.


Mais, les touristes sont sauvés! En effet, à leur attention, beaucoup de restaurants touristiques en Italie, affichent maintenant le fameux spaghetti alla bolognaise. Ce qui permet aux Italiens d’apprécier comment leur gastronomie est transformée au-delà des Alpes.


Et puisque le spaghetti Bolognaise est un incontournable de nos tables, quel vin boire avec ce plat de notre tradition. Il s’agit en substance de pates avec des tomates et de la viande hachée, et dans certains cas des herbes aromatiques. Indéniablement, nous aurons un plat avec un sous-jacent sucré. Nous y trouverons une petite touche grasse provenant de l’huile et de la viande, mais aussi de l’onctuosité apportée par la sauce. Ce plat reste modeste en matière de structure.


Nous proposerons donc un vin plutôt léger, présentant certainement de la minéralité, une belle acidité, de légers tanins, et éventuellement une touche balsamique.


Dans notre gamme, nous partirons sur un rouge léger du type Roma Rosso de Torre in Pietra. Eventuellement, un Grechetto Rosso, qui apportera une petite touche fumée. Ou alors un Espero, avec une plus belle fraîcheur. Si par contre vous voulez absolument un blanc, je conseille le Grechetto Incanthus, ou mieux Agylla affiné en amphore.

Roma DOC… caput mundi

Roma DOC

Connaissez-vous l’appellation controlée Roma DOC ?

L’appellation ROMA DOC a été créée en 2011. Elle a pour objectif de promouvoir les vins locaux et de préserver les traditions viticoles de la région de Rome. En effet la viticulture dans cette région remonte à l’Antiquité romaine. Les Romains étaient connus pour leur passion pour le vin et ils cultivaient des vignes dans les environs de Rome dès le 2e siècle avant J.-C.

L’appellation ROMA DOC a pour but en particulier de valoriser les cépages autochtones dans la région ainsi que les techniques de vinification traditionnelles.

Particularités de l’appellation ROMA DOC :

a) Cépages : L’appellation ROMA DOC met en avant plusieurs cépages typiques de la région. En particulier la Malvasia del Lazio, le Bellone, le Cesanese, le Montepulciano, et le Sangiovese. Ces cépages contribuent à la diversité des vins produits dans la région, soit vinfiés seuls pour certains, soit en assemblage.

b) Terroir : Le terroir de la région de Rome comprend toute la province de Rome et donc n’est pas uniforme. Il est caractérisé autant par des sols volcaniques riches en minéraux, que de sols alluvionnaires, influencés tantôt par la proximité des montagnes des Apennins tantôt par la Méditerranée.

On peut conclure que l’appellation Roma peut offrir des vins d’une grande diversité, plutôt qu’une vraie typicité. Une garantie de qualité est certainement liée à l’appellation. En effet sont imposés des rendements maximum, des densités d’implantation, et des caractéristiques bien définies des vins répondant à l’appellation. Parmi les viticulteurs offrant les meilleurs vins ROMA DOC, nous avons sélectionnés Torre in Pietra et Tenuta San Leo

Roma Malvasia

Le même vin produit à base du même cépage par un viticulteur à Fiumicino, ou à Artena aura donc droit à la même appellation, mais pourra être très différent en fonction des sous-sol, exposition, micro-climat.

Peu importe, voyez ROMA sur l’étiquette de la bouteille, fermez les yeux, et vous êtes sur une terrasse du Trastevere…

lire l’etiquette des vins italiens

étiquette DOCG riserva

Lire l’étiquette des vins italiens! L’étiquette rassemble de bonnes informations sur le contenu de la bouteille. Même si ces informations ne remplacent pas pas l’avis de l’expert, il est important de pouvoir lire l’étiquette d’un vin italien.

De nombreuses informations s’y retrouvent, comment les déchiffer ?

IGT, DOC, et DOCG

Première notion à intégrer, la notion d’appellation, et je vous renvoie à l’article précédent relatif aux appellations. Rappelons juste que la seule exigeance commune à ces appellations est des définir une région spécifique de production, et donc un terroir. Elle ne garantit toutefois pas toujours une typicité au niveau du ou des cépages. Exemple Cesanese del Piglio DOCG impose un seul cépage, mais Orvieto DOC donne beaucoup de libertés.

Superiore

Les vins portant l’appellation « Superiore » sont généralement soumis à des règles de production plus strictes que les vins standard de la même région. Cela inclut en particulier des exigences telles que des rendements plus bas par hectare. Il garantit de ce fait un vin avec une concentration plus importante

L’appellation « Superiore » est généralement associée aux vins DOCG ou DOC.

CLASSICO

L’inscription « Classico » sur une bouteille de vin italien fait référence à une sous-zone spécifique à l’intérieur d’une région viticole donnée. Cette mention indique que les raisins utilisés pour produire le vin proviennent de la zone d’origine historique ou traditionnelle de cette région.

Lorsqu’une région viticole italienne est établie, elle peut être étendue au fil du temps pour inclure de nouvelles zones de production. La mention « Classico » est utilisée pour identifier la zone d’origine d’origine, considérée comme la plus historique ou la plus prestigieuse.

Par exemple, dans la région viticole du Chianti en Toscane, l’appellation « Chianti Classico » est utilisée pour désigner les vins produits dans la zone d’origine historique du Chianti. Cette zone correspond généralement à la région du Chianti telle qu’elle était délimitée avant toute extension.

Mais le cahier des charges peut être différent pour un vin « Classico » par rapport aux autres vins de même appellation. Exemple, le Chianti Classico exclu tout cépage blanc, alors que la plupart des autres Chianti peuvent accepter 10% de cépages blancs (Malvasia, trebbiano etc…)

Riserva

L’inscription « Riserva » sur une bouteille de vin italien fait référence à une catégorie spéciale de vin qui a été affiné pendant une période plus longue (que le vin standard du même type ou de la même région). De ce fait, la mention « Riserva » est souvent associée à des vins de qualité supérieure leur permettant un vieillissement prolongé . Les règles d’affinage peuvent varier selon les régions et les types de vin, et sont déterminée par les cahiers des charges de l’appellation mais seront de minimum

1 an pour les vins blancs

2 ans pour les vins rouges

3 ans pour les vins pétillants en méthode traditionnelle

Les raisins utilisés pour produire un vin Riserva sont souvent sélectionnés parmi les meilleurs vignobles. On obtient alors une concentration et une complexité accrues des arômes et des saveurs pour permettre un long affinage.

L’embouteilleur

la législation italienne limite le traçage à l’embouteilleur. Ceci signifie, qu’un embouteilleur peut assembler des vins de régions différentes, ou de producteurs différents. On ne peut dans ce cas identifier l’origine exacte et le but est de faire des assemblages plus « commerciaux ». Dans ce cas, les vins sont construits pour répondre à des caractéristiques générales en corrigeant l’influence des millésimes. Faites donc plutôt confiance à un vin mis en bouteille par le producteurs.

LA FABULEUSE HISTOIRE DU SASSICAIA

L’amour des bordeaux

L’histoire commence quand le Marquis Mario Incisa Della Rochetta décide de planter du Cabernet Sauvignon et du Cabernet Franc dans une région de Toscane peu connue pour ses vins. Début des années 1960, Il réagissait à la décision du Chianti d’autoriser jusqu’à 30% de cépage blanc dans ses vins rouges, ce qui en faisait des vins de peu de caractère et décrédibilisait du coup les vins toscans. Son but était de créer un facsimile de ses vins préférés: les Bordeaux. Son terroir graveleux rappelle de surcroit celui de la région des Graves. D’abord élaboré pour sa consommation personnelle, une première commercialisation du Sassicaia intervient en 1968.

Sassicaia

Mais c’est à l’œnologue Tachis que la Marquis doit son vin. Giacomo Tachis, a longtemps étudié dans le bordelais la fermentation malolactique, la maîtrise des températures et la microbiologie du vin en général. En opposition avec le Marquis, l’oenologue a imposé la fermentation en inox.

Il convient de noter que Giacomo Tachis a également travaillé sur d’autres vins italiens emblématiques, tels que le Tignanello et le Solaia, qui sont également considérés comme faisant partie des premiers Super Toscans. Son influence et son expertise ont été essentielles dans le développement de ces vins révolutionnaires, y compris le Sassicaia, qui ont contribué à changer le paysage viticole italien et à élever la réputation des vins italiens sur la scène mondiale.

1978, la consécration

Et en 1978 c’est la consécration. La revue américaine Decanter consacre le millésime 1972 meilleur Cabernet Sauvignon, bien devant les plus grands châteaux bordelais. Cette publication crèe autant la surprise que la demande. Les commandes affluent du monde entier, et bien évidemment l’offre étant limitée, les lois du marché ont multiplié le prix.

À ce jour Sassicaia reste un étendard du vin italien, et est devenu un mythe. Certaines personnes sont prêtes à dépenser plus de 200 € pour une bouteille de Sassicaia. Il fait partie de ces noms qui font rêver. Mais en dehors de la réputation, de l’étiquette, est-ce là raisonnable? Faut-il vraiment dépenser cette somme pour avoir un grand vin dans son verre?

Chaque année des milliers de viticulteurs réalisent des vins d’exception. Malheureusement (ou heureusement) Ils attendent toujours d’être reconnus par un Decanter quelconque. Actuellement, seuls les guides classiques comme Gambero Rosso, Veronelli, Bibenda les ont remarqués. Ou pire, juste quelques sommeliers. Mais ces vins sont réservés aux vrais amateurs, ceux qui n’ont pas besoin d’une étiquette connue pour être rassurés!

À titre d’exemple, nous avons dans notre gamme le Thesan 36, un vin réalisé par Le Lase en 2016 et uniquement en 2016, car la conjonction des conditions l’a permis seulement cette année-là. Juste 600 bouteilles ont été produites de cette cuvée confidentielle. Mais le Thesan 36 n’a pas été dégusté par Decanter, et son prix est dérisoire comparé au Sassicaia….