Qui n’a pas rêvé de déguster religieusement un château Latour, un Château Haut Brion, un Mouton Rothschild, prêt à en énumérer les qualités. Des grands crus classés en 1855!
Mais que signifie ce classement?
Simplement un classement de prix pratiqués par les négociants en 1855!
Comment encore apporter une grande crédibilité à ce classement? La seule chose qui soit encore vraie aujourd’hui, c’est que ces bordeaux restent les plus chers du marché. (Plus de 11.000 € pour un château Margaux 2015).
A cette époque, les bordelais coupaient leur vins avec des vins italiens pour leur donner puissance alcoolique et corps. Ceci n’est plus vrai aujourd’hui.
Au même moment, les parcelles de chaque château étaient beaucoup plus ténues qu’elles ne le sont aujourd’hui. En augmentant leur territoire, automatiquement, l’effet terroir change.
Enfin, les méthodes de culture, et de vinification, n’étaient pas celles d’aujourd’hui.
Donc, quelle crédibilité encore apporter à un classement vieux de plus d’un siècle et demi et qui de surcroît, n’était pas basé sur la qualité des vins?
L’Opel Kadett avait été élue voiture de l’année en 1985. Est-ce que cela vous donne envie en 2018 de rouler en Opel Kadett?
Pour moi, les labels des grands crus classés en 1855 signifient un vin excellent trop cher!
Alors comment s’orienter?
Beaucoup de classements de bordeaux sont figés, et donc ne constituent pas une garantie de qualité dans le temps.
Le seul Classement de bordeaux qui soit remis en cause régulièrement sur base de leur qualité sont les crus bourgeois, seule mention crédible selon moi.
Ou alors, oubliez les classements et allez chez un caviste.
Buvez peu, buvez bien.