Le champagne se caractérise par une forte acidité, dont la perception est accentuée par le pétillant. Ceci a la particularité d’exciter les glandes salivaires et fera donc du champagne plutôt un vin d’apéritif. Il s’accompagnera de zakouskis gras ( par exemple lardo di colonnata, saumon fumé etc…). En effet l’acidité fait très bon ménage avec les corps gras.
Un champagne millésimé, ou ayant un très long affinage sur les lies, sera d’autant plus complexe et évolué. C’est déjà un vin de repas, car la fraîcheur fait place à la matière. Ou alors optez pour le Kius de Marco Carpineti, en méthode traditionelle à base du cépage bellone.
Évitez le champagne brut au dessert. Son acidité va jurer avec le sucre et vous laissera une amertume désagréable en bouche. Si vous voulez absolument des bulles en dessert, prenez alors un vin plutôt doux, comme un Asti Spumante (à base de Muscat) ou alors une clairette de Die.
Certains considèrent que l’on peut faire tout un repas au champagne! Cela dépendra du type de repas. Évitez les confits de canard, côtes à l’os et autres gibiers, mais il faudra adapter les mets en fonction. Restez sur des plats assez gras, moyennement structurés, et ni juteux, ni onctueux. Il sera bon également de ne pas servir le même champagne tout au long du repas, en allant du plus frétillant au plus structuré, et terminer par un demi-sec avec le dessert. Bref, il serait tellement plus facile de faire un repas bien structuré en suivant le cheminement classique : vin pétillant, vin blanc, vin rouge et enfin un liquoreux ou un pétillant demi-sec.